Texte :
10 Ce que chacun de vous a reçu comme don de la grâce, mettez-le au service des autres, comme de bons gérants de la grâce de Dieu sous toutes ses formes : 11 si quelqu’un a le don de parler, qu’il dise la parole de Dieu ; s’il a le don du service, qu’il s’en acquitte avec la force que Dieu communique. Ainsi, en toute chose, Dieu recevra sa gloire par Jésus-Christ, car c’est à lui qu’appartiennent la gloire et la puissance pour les siècles des siècles. Amen !
Commentaire :
Lorsqu’il reçoit le baptême d’eau et d’Esprit, chaque chrétien reçoit aussi une grâce particulière qu’il lui est demandé de cultiver et de mettre au service de l’Eglise. Ce don divin doit lui permettre de trouver sa place au sein de la société mais aussi, bien sûr, au sein de la paroisse. Hélas, trop souvent, ce charisme reste inemployé par ignorance. Il arrive aussi qu’il soit complètement nié et refusé. Ainsi, comme un précieux trésor, ce don personnel reste enfoui au plus profond de l’homme, dans sa part d’ombre. Toutefois, Jésus-Christ, Lumière du monde, présent dans le coeur du chrétien, permet de révéler tout ce que Dieu y a déposé.
L’Eglise n’est pas composée d’hommes et de femmes unis par des liens terrestres, mais de chrétiens unis entre eux par la foi commune en Jésus-Christ. Cette famille spirituelle se rassemble au sein d’une paroisse pour louer Dieu et recevoir les sacrements. C’est pourquoi saint Paul, dans ce texte, demande à chacun de partager le don reçu et de l’offrir en service pour la communauté. Cet appel de l’apôtre est à relier à la parabole des talents dans laquelle Jésus nous enseigne à faire fructifier le don reçu de Dieu. Car c’est en redistribuant ce que l’on a reçu que se manifeste la puissance de Dieu.
Pour qu’une paroisse soit missionnaire et vive pleinement dans le souffle du Saint Esprit, il faut que chacun de ses membres mette en commun ce qu’il a : son don de service, son temps, son argent, son talent particulier... Ainsi, lorsqu’on donne de soi avec amour et charité, on permet à Dieu d’agir pour le bien commun.
La vie paroissiale est une synergie constante entre Dieu, le clergé et les fidèles. Il ne faut pas avoir peur d’agir pour l’oeuvre du Seigneur, car c’est sa volonté à notre égard et c’est aussi le devoir du chrétien envers sa paroisse. Le plus important est d’agir pour la gloire de Dieu et non pas pour sa gloire personnelle.
Toute implication dans le service paroissial doit reposer sur des critères évangéliques : gratuité, fidélité, humilité et persévérance. Une paroisse où les fidèles sont pleinement impliqués devient, pour le monde, un vivant témoignage de la présence agissante de Dieu au sein de sa création.
C’est la difficile mission que les chrétiens orthodoxes doivent accomplir aujourd’hui pour que brille la lumière du Christ dans une société qui refuse de lui donner la place d’honneur.
Diacre Stéphane
