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La Pentecôte

La Pentecôte (Pogorarea) est simultanément l’accomplissement de la Pâque du Seigneur Jésus, et l’inauguration du temps nouveau de l’Histoire humaine, dont le temps liturgique de Pentecôte (ou "après la Pentecôte") est le sacrement - temps liturgique, sacrement du temps cosmique ! Avec la descente personnelle du Saint Esprit sur ceux qui reconnaissent Jésus comme Messie et comme Dieu, nous entrons dans la phase liturgique la plus longue de l’année, ainsi que dans la deuxième phase de l’Histoire universelle : celle qui prépare la second Avènement du Verbe, sa venue en gloire "pour juger les vivants et les morts". Et ce temps, cette deuxième partie de l’Histoire humaine et cosmique, a pour signe caractéristique la sainteté des justes, des martyrs et des saints de la nouvelle Alliance.

La sainteté de la créature à l’image de Dieu qu’est l’être humain a eu ses prémices dans la sanctification de la Mère de Dieu, le Jour ineffable de la divine incarnation du Verbe divin, le Fils de Dieu, Jésus le Messie, le Christ. La Mère de Dieu est le chef du chœur de tous les saints de la nouvelle Alliance. Comment participe-t-elle de ce temps, puisqu’elle a été sanctifiée avant la Pentecôte historique ? Sur elle, et en elle, est descendu l’Esprit Saint Lui-même le jour de l’Annonciation, anticipant en sa personne la Pentecôte de toute l’Eglise, pour la purifier du péché héréditaire de l’humanité, et pour la consacrer en première sainte des Temps nouveaux, en première juste et en première martyre - elle dont le martyre fut au pied de la Croix. Elle n’eut pas à préférer le Christ à son enfant, puisqu’Il était les deux ! Mais son martyre fut de voir son enfant divino-humain torturé sous ses yeux par ceux de son propre peuple. Il n’y a rien de pire pour une maman que de voir son enfant torturé sous ses yeux. Pourtant, elle ne se révolta pas, elle ne blasphéma pas Dieu, elle ne remit pas en question la foi qu’elle avait donnée au Seigneur, et elle demeura au pied de la Croix ! Interface de l’ancienne et de la nouvelle Alliance, la Mère de Dieu est également la plus haute sainteté humaine de tout Israël dont elle est la fille bénie et la fleur inexprimable.

A nous, chrétiens du 21ème siècle, de répondre aussi à l’appel de sainteté qui résonne dans l’Histoire et, faisant fructifier les dons de l’Esprit venu en nous dans l’Eglise, de vivre, de penser, de parler en chrétiens, comme des justes, comme des saints et aussi, comme des martyrs. Nous également, hommes et femmes de la seconde Alliance, habitants de la terre en cette deuxième moitié sanctifiée du temps historique, nous avons du Saint Esprit, par le saint baptême et la sainte chrismation, le pouvoir d’être "martyrs de la foi", ne reniant jamais Jésus dans l’épreuve et donnant à d’autres, par la lumière qui brille dans nos yeux, l’envie d’être chrétiens !

Archiprêtre Marc-Antoine


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